asservi aux passions ; ne permets pas que la passion secoue le joug et s’arroge l’empire de l’âme.
Enfin, l’examen attentif de toi-même te conduira naturellement, et comme par la main, à la pensée même de Dieu. En effet, si tu t’observes, tu n’auras pas besoin de chercher dans l’ordre de l’univers celui qui en est l’artisan ; tu apercevras en toi-même, comme dans un petit monde, la sublime sagesse de celui qui t’a créé. Fais-toi d’après l’âme immatérielle qui est en toi l’idée d’un Dieu immatériel qui n’est point enfermé dans un lieu. En effet un séjour déterminé n’est point essentiel à ton esprit ; il ne réside dans tel ou tel endroit qu’à cause de son union avec le corps. Crois aussi que Dieu est invisible, en songeant à ton âme que les yeux du corps ne peuvent non plus saisir. Elle n’a ni couleur, ni figure, elle n’est pas revêtue d’une forme matérielle, ses actes seuls la font connaître. Ne cherche donc pas à contempler Dieu de tes regards, mais laissant