bres d’or et d’argent, mais la lune te baigne de sa riche lumière. Tu ne montes pas sur des chars d’or, mais tu as des pieds, c’est ta voiture à toi, elle ne te quitte point. Pourquoi donc envies-tu ceux dont la bourse est pleine, et qui, pour se déplacer, ont besoin de pieds qui ne sont pas à eux ? Tu ne dors pas sur un lit d’ivoire, mais tu as la terre, plus précieuse que tout l’ivoire du monde, où tu reposes doucement, où tu trouves un sommeil prompt et exempt de soucis. Tu n’habites pas sous un lambris doré, mais tu as le ciel où resplendit la merveilleuse beauté de tous les astres. Tels sont les biens de cette vie mortelle, et il en est d’autres qui les surpassent : un Dieu vivant parmi les hommes pour l’amour de toi, la répartition des grâces du saint Esprit, la mort vaincue, l’espoir d’une résurrection, des
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