garde de t’attacher trop fortement à la chair, et de donner la prééminence au plus vil des deux. Si l’on tient une balance et qu’on mette des poids dans un des plateaux seulement, l’autre bassin devient nécessairement plus léger. Il en est de même pour le corps et pour l’âme : la prépondérance de l’un entraîne inévitablement l’abaissement de l’autre. Quand le corps est florissant et chargé de chairs, l’esprit devient languissant et sans vigueur pour les fonctions qui lui sont propres ; quand l’âme est bien portante et qu’elle est arrivée par la pratique du bien au développement convenable, la santé du corps dépérit aussitôt.
IV. Ce précepte, en même temps qu’il est salutaire aux malades, convient parfaitement aussi à quiconque se porte bien. On voit, en effet, que les médecins recommandent toujours aux malades de s’observer eux-mêmes et de ne négliger rien de ce qui peut contribuer à leur guérison. De même le Verbe, qui est le médecin de nos