ton corps est mortel, ton âme est impérissable ; que nous avons deux vies, l’une propre à la chair et qui passe promptement, l’autre faite pour l’âme et qui n’admet point de terme.
Observe-toi donc toi-même : ne te donne pas aux choses périssables comme si elles étaient éternelles, et ne dédaigne pas les choses éternelles comme si elles étaient éphémères. Méprise la chair, car elle passe ; prends soin de l’âme, car elle est immortelle. Veille sur toi avec une extrême attention, afin que tu saches rendre à l'un et à l’autre ce qui leur convient ; au corps, la nourriture et les vêtements ; à l’âme, les maximes de piété, la sage doctrine, les pratiques de vertu, l’amendement des passions. Ne sois pas jaloux de donner à ton corps un riche et luxueux embonpoint ; car, puisque la chair a des désirs contraires à ceux de l’esprit, que l’esprit en a de contraires à ceux de la chair, et qu’ils sont opposés l’un à l’autre, prends