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qui est à nous, c’est notre corps, ce sont les sensations qu’il nous procure ; ce qui est autour de nous, ce sont les biens, les industries, tout ce qui sert à la vie.

Que dit donc le précepte ? Ne t’attache pas à la chair, ne t’ingénie pas à rechercher tout ce qui peut lui être bon, santé, beauté, plaisirs, longue vie ; ne convoite ni la fortune, ni la gloire, ni la puissance ; garde-toi de donner trop d’importance à tout ce qui satisfait aux besoins de ta vie temporelle, et d’oublier au milieu de ces soins la vie qui est pour toi la principale ; mais Observe-toi toi-même, c’est-à-dire observe ton âme. C’est elle qu’il faut parer, c’est d’elle qu’il faut s’occuper, pour la préserver à force de vigilance des souillures que lui imprimerait le vice, pour la purifier entièrement de l’ignominie du péché, pour l’orner et l’embellir des grâces de la vertu.

Examine ce que tu es, connais ta propre nature : apprends que, si