du créateur de toutes choses et trouve en soi les instincts nécessaires à la conservation de son être. On verrait, si l’on examinait attentivement, que la plupart des bêtes ont une aversion innée pour ce qui peut leur nuire, tandis qu’un penchant naturel les porte à jouir de ce qui leur est avantageux. Aussi le Dieu qui nous enseigne nous a donné ce grand commandement, afin que la raison fût pour nous un auxiliaire aussi puissant que la nature l’est pour les bêtes ; que nous accomplissions, grâce à une attention soutenue et à une surveillance continuelle sur nous-mêmes, ce que les animaux sans raison font d’une manière toute machinale ; et que nous fussions les gardiens sévères des instincts que Dieu nous a donnés, évitant le péché comme la brute évite les aliments nuisibles, et recherchant la justice comme elle recherche les herbes nourrissantes. Observe-toi donc,
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