t’appartiennent ; ne va pas à la fontaine d’autrui, mais puise dans ton propre réservoir ce qui peut adoucir ton existence. Tu as des outils, une garde-robe, une bête de somme, des meubles de toute sorte ? Vends tout cela, résigne-toi à perdre tout, sauf ta liberté. Mais, dis-tu, j’ai honte de faire une vente à la criée. Que sera-ce donc un peu plus tard, quand un étranger enlèvera de ta maison tous les objets qui t’appartiennent, les vendra à l’encan, et les laissera sous tes yeux à vil prix ?
Ne va pas frapper à la porte d’autrui ; le puits étranger est étroit. Il vaut mieux adoucir ta pauvreté par les ressources que tu imagineras chaque jour, que de faire tout d’un coup le grand avec le bien d’autrui, et d’être ensuite dépouillé de tout ce que tu possèdes.
Si tu as de quoi payer, pourquoi ne pas employer cet argent à te tirer de ta gêne présente ? Si tu ne vois pas comment tu pourras rendre, tu veux guérir un mal par un autre mal. Ne reçois pas cet