faire produire ton argent. Ne sais-tu donc pas que tu grossis le nombre de tes péchés plus que ces profits que tu espères n’accroîtront ta fortune ?
Quant à l’emprunteur, placé dans le plus cruel embarras, lorsqu’il songe à sa pauvreté, il désespère de pouvoir rendre ; mais lorsqu’il voit la nécessité qui le presse, il s’enhardit à demander. Enfin, il a cédé à la contrainte du besoin ; et l’usurier l’enchaîne par contrats et par cautions.
II. Une fois l’argent reçu, l’emprunteur se montre d’abord rayonnant de joie ; il brille d’un éclat étranger ; le changement de ses habitudes est le symptôme de son mal. Sa table est recherchée, ses vêtements deviennent plus somptueux ; il a des serviteurs revêtus d’habits plus élégants, des flatteurs, des convives, tous ces frelons de nos maisons. Mais à mesure que l’argent s’en va et que le temps qui s’avance rapproche les intérêts, les nuits ne lui apportent plus le