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sait ne pas pouvoir le faire accepte volontairement une éternelle servitude.

Réponds : Tu veux tirer du pauvre de l’argent et des revenus ? Eh ! s’il était en sa puissance de te faire plus riche, que venait-il donc demander à ta porte ? Il accourait vers un allié, il a rencontré un ennemi. Il cherchait le remède, il a trouvé le poison. Tu devais adoucir sa pauvreté, et tu doubles sa détresse, toi qui exiges des fruits d’une terre déserte. Semblable à un médecin qui, au lieu de rendre la santé aux malades, leur ôterait encore le peu de forces qui leur reste, tu veux que les infortunes du pauvre soient pour toi une source de richesses. Les laboureurs appellent la pluie pour multiplier leur semence ; toi, tu n’attends qu’indigence et misère pour