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le riche, au lieu de se contenter du capital, songe encore à se faire des malheurs du pauvre une source de profits et de revenus. Le Seigneur nous a donné ce commandement exprès : « Ne repoussez point celui qui veut emprunter de vous ; » mais l’avare, à la vue de cet homme que la nécessité courbe à ses genoux, qui le supplie et descend aux plus humbles prières, n’a point pitié d’un malheur immérité ; il ne tient nul compte de la nature, il ne cède point aux supplications, mais il reste inflexible et inébranlable, sourd à la prière, insensible aux larmes, obstiné dans son refus, jurant avec imprécation qu’il est tout à fait dépourvu d’argent, qu’il cherche lui-même s’il ne trouverait point quelqu’un qui lui prêtât, faisant croire enfin