NOTICE
Saint Basile naquit à Césarée, ville de la Cappadoce, l’an 329. Ses parents, qui étaient chrétiens, l’envoyèrent à Athènes étudier l’éloquence et la philosophie. Après avoir terminé ses études avec saint Grégoire de Nazianze et le futur empereur Julien, Basile revint dans sa ville natale, où il embrassa la profession du barreau. Il plaida quelque temps avec éclat ; mais bientôt, dégoûté du monde, il alla visiter l’Égypte, puis se retira dans la solitude, et consacra plusieurs années à méditer sur la doctrine chrétienne. Il nous décrit lui-même, dans une lettre pleine de charme écrite à saint Grégoire de Nazianze, le lieu qu’il avait choisi pour sa retraite. « Il n’est pas douteux, dit M. Villemain, que saint Basile ne suivit dès lors avec quelques amis une règle de vie religieuse dont il était le fondateur, et qui s’est perpétuée de nos jours dans les monastères de la Grèce et de l’Orient. Mais cette règle, la plus sage parmi toutes les constitutions monastiques, mêlait à la vie contemplative les travaux des champs, et s’éloignait également des rigueurs impitoyables et de l’imbécile quiétude de ces moines égyptiens, vrais fakirs du christianisme. »
Julien régnait, lorsque saint Basile entra dans le sacerdoce. Jusqu’à la mort d’Eusèbe, évêque de Césarée, saint Basile vécut tantôt dans la solitude, tantôt auprès du saint évêque, dont il partageait le fardeau, et dont il fut le successeur. Il occupa pendant vingt années le siége de Césarée, qui le faisait évêque métropolitain de la Cappadoce, et, quoique plusieurs fois menacé par l’empereur Valens, protecteur de l’arianisme, il n’eut aucune persécution à souffrir. Saint Basile mourut le 1er janvier 379, à l’âge de cinquante ans, honoré du sur-