γων συνήθεια ὁδός τίς ἐστιν ἐπὶ τὰ πράγματα. Διὸ δὴ πάσῃ φυλακῇ τὴν ψυχὴν τηρητέον, μὴ διὰ τῆς τῶν λόγων ἡδονῆς παραδεξάμενοί τι λάθωμεν τῶν χειρόνων, ὥσπερ οἱ τὰ δηλητήρια μετὰ τοῦ μέλιτος προσιέμενοι. Οὐ τοίνυν ῳἐν πᾶσιν& ἐπαινεσόμεθα τοὺς ποιητάς, οὐ λοιδορουμένους, οὐ σκώπτοντας, οὐκ ἐρῶντας ἢ μεθύοντας μιμουμένους, οὐχ ὅταν τραπέζῃ πληθούσῃ καὶ ὠδαῖς ἀνειμέναις τὴν εὐδαιμονίαν ὁρίζωνται. Πάντων δὲ ἥκιστα περὶ θεῶν τι διαλεγομένοις προσέξομεν, καὶ μάλισθ᾿ ὅταν ὡς περὶ πολλῶν τε αὐτῶν διεξίωσι καὶ τούτων οὐδ᾿ ὁμονοούντων. Ἀδελφὸς γὰρ δὴ παρ᾿ ἐκείνοις διαστασιάζει πρὸς ἀδελφόν, καὶ γονεὺς πρὸς παῖδας, καὶ τούτοις αὖθις πρὸς τοὺς τεκόντας πόλεμός ἐστιν ἀκήρυκτος. Μοιχείας δὲ θεῶν καὶ ἔρωτας καὶ μίξεις ἀνα-
pourquoi il nous faut veiller sur notre âme avec une extrême vigilance, de peur que, séduits par l’attrait du langage, nous n’admettions sans nous en apercevoir quelque principe pervers, et ne ressemblions à ceux qui avalent du poison avec le miel. Nous ne louerons donc pas les poëtes lorsqu’ils insultent, lorsqu’ils raillent, lorsqu’ils nous montrent des hommes livrés au vin ou à l’amour, lorsqu’ils font consister le bonheur dans une table chargée de mets ou dans des chants lascifs. Nous écouterons moins encore ce qu’ils nous racontent de leurs divinités, surtout quand ils nous parlent de plusieurs dieux et de dieux en désaccord entre eux. En effet, ils nous font voir le frère en hostilité avec le frère, le père avec les enfants, et les enfants faisant à ceux qui leur ont donné le jour une guerre implacable. Pour les adultères, les amours, les commerces effrontés de leurs dieux, et