III. Εἰ μὲν οὖν ἔστι τις οἰκειότης πρὸς ἀλλήλους τοῖς λόγοις, προὔργου ἂν ἡμῖν αὐτῶν ἡ γνῶσις γένοιτο· εἰ δὲ μή, ἀλλὰ τό γε παράλληλα θέντας καταμαθεῖν τὸ διάφορον οὐ μικρὸν εἰς βεβαίωσιν τοῦ βελτίονος. Τίνι μέντοι καὶ παρεικάσας τῶν παιδεύσεων ἑκατέραν, τῆς εἰκόνος ἂν τύχοις; Ἦπου καθάπερ φυτοῦ οἰκεία μὲν ἀρετὴ τῷ καρπῷ βρύειν ὡραίω, φέρει δέ τινα κόσμον καὶ φύλλα τοῖς κλάδοις περισειόμενα· οὕτω δὴ καὶ ψυχῇ προηγουμένως μὲν καρπὸς ἡ ἀλήθεια, οὐκ ἄχαρί γε μὴν οὐδὲ τὴν θύραθεν σοφίαν περιβεβλῆσθαι, οἷόν τινα φύλλα σκέπην τε τῷ καρπῷ καὶ ὄψιν οὐκ ἄωρον παρεχόμενα. Λέγεται τοίνυν καὶ Μωυσῆς ἐκεῖνος ὁ πάνυ, οὗ μέγιστόν ἐστιν ἐπὶ σοφία παρὰ πᾶσιν ἀνθρώποις ὄνομα, τοῖς Αἰγυπτίων μαθήμασιν ἐγγυμνασά-
III. S’il y a quelque affinité entre les deux littératures, la connaissance de l’une et de l’autre ne peut assurément que nous être utile ; sinon la comparaison, en nous faisant voir leurs différences, ne sera pas d’un faible secours pour nous affermir dans l’amour de celle qui est la meilleure. Mais où trouver une image qui nous en donne une idée assez claire ? La voici : la vertu propre de l’arbre est de se couvrir de fruits dans la saison, mais de plus il reçoit une sorte de parure des feuilles qui s’agitent autour de ses rameaux ; de même, le fruit essentiel de l’âme est la vérité, mais en même temps la sagesse extérieure est pour elle une enveloppe qui ne manque point de grâce, comme ces feuilles qui offrent un abri au fruit et à l’œil un aspect agréable. Aussi dit-on que le grand Moïse, dont la sagesse est si renommée chez tous les hommes, exerça d’abord son génie dans les