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οὐ βασιλείαν αὐτήν, οὐχ ὅ τι ἂν εἴποι τις τῶν ἀνθρωπίνων, μέγα, ἀλλ᾿ οὐδ᾿ εὐχῆς ἄξιον κρίνομεν, ἢ τοὺς ἔχοντας ἀποβλέπομεν, ἀλλ᾿ ἐπὶ μακρότερον πρόιμεν ταῖς ἐλπίσι, καὶ πρὸς ἑτέρου βίου παρασκευὴν ἅπαντα πράττομεν. Ἃ μὲν οὖν ἂν συντελῇ πρὸς τοῦτον ἡμῖν, ἀγαπᾶν τε καὶ διώκειν παντὶ σθένει χρῆναί φαμεν, τὰ δ᾿ οὐκ ἐξικνούμενα πρὸς ἐκεῖνον ὡς οὐδενὸς ἄξια παρορᾶν. Τίς δὴ οὖν οὗτος ὁ βίος καὶ ὅπη καὶ ὅπως αὐτὸν βιωσόμεθα, μακρότερον μὲν ἢ κατὰ τὴν παροῦσαν ὁρμὴν ἐφικέσθαι, μειζόνων δὲ ἢ καθ᾿ ὑμᾶς ἀκροατῶν ἀκοῦσαι. Τοσοῦτόν γε μὴν εἰπὼν ἱκανῶς ἂν ἴσως ὑμῖν ἐνδειξαίμην ὅτι πᾶσαν ὁμοῦ τὴν ἀφ᾿ οὗ γεγόνασιν ἄνθρωποι τῷ λόγῳ τις συλλαβὼν καὶ εἰς ἓν ἀθροίσας εὐδαιμονίαν οὐδὲ πολλοστῷ μέρει τῶν ἀγαθῶν ἐκείνων


enfin tous les avantages de ce monde qu’on pourrait nommer, n’ont rien de grand à nos yeux, rien qui soit digne de nos souhaits ; nous ne regardons pas d’un œil d’envie ceux qui les possèdent : nos espérances vont plus loin, et nous n’agissons qu’en vue de nous préparer à une autre vie. Tout ce qui peut servir à cette fin, nous devons l’aimer et le rechercher de tout notre pouvoir ; tout ce qui ne tend pas à ce but est sans valeur et ne mérite que dédain. Quelle est cette vie, quelle en sera la nature et le séjour, c’est là un sujet trop vaste pour l’aborder dans cet entretien, et qui réclamerait des auditeurs d’un autre âge. Toutefois, un seul mot pourra peut-être vous en donner une idée suffisante : si l’on pouvait embrasser et réunir par la pensée toutes les félicités que l’homme a goûtées depuis qu’il existe, on trouverait que leur somme n’égale pas même la millième partie du