je ne le serai pas par ma volonté, mais bien parce que je le serai.
Mon Dieu, ayez pitié de moi, faites-moi le calme ! Faites-moi une âme à qui m’attacher. Je suis lasse, très lasse. Non, non, ce n’est pas de tempêtes que je suis lasse, c’est de déceptions !
13 avril. — Pour aérer ma chambre pleine de fumée, j’ai ouvert la fenêtre. Pour la première fois depuis trois longs mois, j’ai vu un ciel pur et la mer à travers les arbres, la mer éclairée par la nuit. Je suis si ravie que je vais écrire. Dieu ! que c’est beau, après les rues noires et étroites de Rome ! Une nuit si calme, si belle ! Ah ! s’il était là !
Si vous prenez cela pour de l’amour !
On ne peut pas dormir quand il fait si beau.
Lâche, faible, indigne ! indigne de la dernière de mes pensées !
Dimanche de Pâques, 16 avril. — Naples me déplaît. À Rome, les maisons sont noires et sales, mais ce sont des palais au point de vue de l’architecture et de l’antiquité. À Naples, c’est tout aussi sale, et on ne voit que des maisons de carton à la française.
Bon, voilà tous les Français furieux. Qu’ils se calment. Je les admire et les aime plus qu’une autre nation, mais je dois avouer que leurs palais n’atteindront jamais à la massive, splendide et gracieuse majesté des palais italiens, surtout romains et florentins.
Mardi 18 avril — À midi nous nous mettons en route pour Pompéi. Nous allons en voiture, car la