animal ! il est jaloux de Plowden !… Est-ce laid d’être amoureux !
On se sépare froidement.
— J’avais juré de ne plus venir chez vous.
— Pourquoi êtes-vous venu ?
— Je pensais que ce serait très grossier envers madame votre mère qui est si aimable.
— Si c’est pour cela, vous pouvez partir et ne plus revenir. Adieu !
— Non, non, non. C’est pour vous.
— Alors, c’est autre chose.
— Mademoiselle, j’ai eu un très grand tort, dit-il, je le sais.
— Quel tort ?
— Celui de vous faire comprendre, de vous dire que…
— Que ?
— Que je vous aime, ajouta-t-il, en contractant les lèvres comme un homme qui ne veut pas pleurer.
— Ta, ta, ta, ce n’est pas un tort.
— C’est un grand, un immense tort. Car vous jouez avec moi.comme avec une poupée, comme avec une balle.
— Quelle idée !
— Oh ! je sais, je sais que vous êtes comme cela… Vous aimez à jouer. Eh bien ! jouez, c’est ma faute.
— Jouons.
— Alors, dites-moi, ce n’est pas pour me congédier que vous m’avez dit de m’en aller du théâtre ?
— Non.
— Ce n’est pas pour vous débarrasser de moi ?
— Eh ! monsieur, je n’ai pas besoin de ruse lorsque je veux me débarrasser de quelqu’un, je le fais tout simplement, comme j’ai fait avec B…