Page:Bascoul - Des bouveries.djvu/6

Cette page a été validée par deux contributeurs.
INTRODUCTION


Seuls, les animaux sauvages peuvent se passer d’habitations, car la nature pourvoit à leurs besoins, soit en augmentant le pelage, soit en leur donnant l’instinct et les moyens de quitter le pays ou la région que les vicissitudes atmosphériques vont leur rendre momentanément inhabitable Ils émigrent vers des parages plus hospitaliers, s’y installent, et les abandonneront plus tard, si les conditions nécessaires à leur existence viennent à faire défaut.

Il en est tout autrement des animaux domestiques. Contraints d’habiter, toute l’année, les lieux où le hasard les a placés, ils ne pourraient éviter les intempéries des saisons et auraient trop à souffrir des écarts météorologiques, sans le secours des habitations que l’intérêt du maître leur prépare et leur entretien. Si les animaux ne sont pas logés ou parqués, ils ne peuvent être facilement utilisés, l’agriculture perd la principale source des engrais, et on ne peut développer en eux les diverses aptitudes desquelles on tire, de nos jours, un si grand profit.

Mais il ne suffit pas d’avoir des logements ; il faut encore qu’ils présentent certaines conditions indispensables pour remplir d’une façon avantageuse et économique le but auquel on les destine. Et malgré les progrès de la science, malgré les efforts de tant d’hommes éminents qui ont fait de