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vice. La première est la plus importante et mérite la préférence dans la description.

Les bœufs, dans une étable ; se trouvent sur une ou deux lignes dites rangs, d’où les qualificatifs de simple ou de double ajoutés au mot Bouverie. Dans les bouveries simples ou à un rang, les bœufs sont placés la tête au mur dans le sens de la longueur ou de la largeur du bâtiment. Les étables doubles peuvent être disposées de deux manières. Tantôt les bêtes, opposées croupe à croupe, sont comme ci-dessus la tête au mur, et les deux rangs ne sont séparés que par un couloir central ; d’autrefois, les bœufs, placés tête à tête, occupent le milieu de l’enceinte et les rangs sont séparés par un mur portant les râteliers ou mieux par un corridor de service.

Quel que soit le mode adopté, on doit ménager à chaque ruminant un espace en rapport avec ses besoins et l’exigence du service. Généralement cet espace est trop restreint, et sous le prétexte fictif de préserver les animaux du froid, on les entasse, de sorte que non-seulement ils étouffent, faute d’air respirable, mais encore ils n’ont pas la place nécessaire à leurs besoins. Ainsi serrés, les animaux sont mal à leur aise, contraints ; ils ne peuvent se coucher sans déranger leurs compagnons, et on les expose de plus à se blesser mutuellement avec les cornes ou avec les pieds. Les gens de service souffrent eux aussi de cette parcimonie, leur travail est plus long et moins facile, sans compter les accidents, coups de cornes ou autres, dont ils peuvent être atteints. Enfin, la nourriture distribuée avec gêne profite peu ; la rumination languit et les produits, moins abondants, font payer cher au propriétaire la fausse économie de construction.

Les dimensions à donner à chaque lit varient avec la race, la taille, le sexe, etc., et ne peuvent guère être déter-