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vellement de l’air. On leur donne généralement 0m10 de large sur 0m25 de hauteur. Une botte de paille, une planche, ou mieux une plaque en tole, les ferme en dedans lors des grands froids ou quand il y a lieu d’annuler leur usage. Il faut avoir le soin, lorsqu’on les établit, de les disposer de façon qu’elles ne débouchent pas directement sur les animaux attachés. On obvie à cet inconvénient, qu’on leur reproche avec raison, en plaçant une planche inclinée vers le haut et fixée à la muraille au devant des orifices.

Les ventilateurs ou cheminées d’appel sont de longs tuyaux évasés en entonnoir à la partie inférieure et destinés à conduire au dehors de l’habitation l’air chaud et vicié par les diverses émanations. S’étendant du plafond au toit de l’étable, les ventilateurs établissent un tirage de bas en haut au moyen duquel l’aération est active et complète, sans être cependant préjudiciable aux habitants du logis. La forme en était très simple lorsqu’on commença à les préconiser ; ils consistaient en deux ouvertures, l’une au plafond, l’autre à la toiture, réunies par un conduit en planches ; mais bientôt on reconnut qu’ainsi construits, ils présentaient de nombreux inconvénients. L’orifice supérieur largement ouvert permettait aux vents, à la pluie, à la neige, etc., de pénétrer à l’intérieur. Aujourd’hui on réduit le diamètre supérieur de la cheminée, et pour rendre moins facile la pénétration des agents extérieurs, l’orifice de sortie est surmonté d’une petite construction à jour, recouverte d’un toit léger et dont les quatre faces sont garnies de persiennes. Ce procédé est plus avantageux que le premier ; mais quand il fait très froid, il s’établit dans ces cheminées un courant de haut en bas faisant obstacle à la sortie de l’air vicié et des vapeurs, dont une partie se condense sur les parois du ventilateur et retombe dans l’étable.