Page:Bascoul - Des bouveries.djvu/13

Cette page a été validée par deux contributeurs.

durables et mieux appropriées à leur but. Quant au choix à faire entre ces dernières substances, on ne peut s’empêcher de recommander les pierres : les murs qu’on en construit sont imperméables et plus solides ; ils exigent néanmoins quelques précautions afin de garantir les animaux de la trop grande fraîcheur de leur contact.

Le pisé, si on n’a pas à craindre les crevasses des murs par suite des fortes gelées succédant aux pluies torrentielles, n’est pas à dédaigner et peut être employé. À plus forte raison construira-t-on avec des briques, des cailloux, si ces substances sont moins coûteuses et plus à portée que les autres matériaux. Dans quelques pays pauvres, on se contente d’élever de simples cloisons entre lesquelles on interpose de la mousse tassée, de la terre fine, ou autres agents mauvais conducteurs du calorique.

Quelle que soit la matière employée, il faut éviter que les murs soient froids et humides, ou tout au moins qu’ils fassent ressentir leur fâcheuse influence aux habitants de la bouverie. Pour atteindre ce but, on laisse inoccupées les places rapprochées des murailles, ou bien on garnit la base de ces dernières avec des planches, des nattes de paille, etc.; de la sorte on écarte des rhumatismes et autres douleurs dont la cause passe bien souvent inaperçue.

Quelques-uns des matériaux indiqués pour les murs, sont aussi employés pour les toitures des bouveries. Dans le Nord, on se sert quelquefois de toiles goudronnées et sablées, ou bien de simples cartons enduits d’une couche imperméable ; mais leur grande combustibilité doit les faire écarter.

Le chaume, autrefois d’un usage si fréquent, est encore employé dans quelques contrées, notamment en Bretagne, pour recouvrir les logements des animaux. Il permet, si on a le soin de mettre de la bonne paille, de faire des toits très