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l’habitation des hommes, de la laiterie et autres bâtiments qui demandent un air pur. On les placera, au contraire, à l’Ouest de la fosse à purin, du fumier, des égouts et autres établissements dont les émanations altèrent l’atmosphère.

Les magasins à fourrages, les meules de paille, etc., seront rapprochés des bouveries si on tient à faciliter le service et à rendre moins pénible la tâche des personnes chargées des soins du bétail. En outre, on place les étables assez près de l’habitation du fermier pour que celui-ci puisse aisément exercer une surveillance active et de tous les instants sur les bêtes et parer à toutes les éventualités. Par contre, si dans l’exploitation il y a plusieurs espèces d’animaux, leurs logements réciproques seront assez éloignés les uns des autres. On évite ainsi les accidents, souvent graves, qui résultent de la présence simultanée, qu’on ne peut toujours empêcher, des divers animaux dans la même partie des cours.

Les étables doivent être à proximité des pâturages. Si elles en sont éloignées, les bœufs se fatiguent inutilement pour s’y rendre, et dans certains cas, c’est à peine si la nourriture qu’ils vont y chercher compense les pertes en temps et en fumier occasionnées par la route. Les mêmes inconvénients résultent de l’éloignement des terres d’exploitation parfois inévitable à cause du morcellement du sol. Dans tous ces cas, on devrait établir des abris sur les pâturages, les terres arables trop distantes des bouveries ; les dépenses du propriétaire seraient largement couvertes par la bonne santé, l’embonpoint et la plus value des produits de ses bestiaux.

Les frais de construction d’une conduite d’eau pourraient aussi être compensés par les avantages qui résulteraient d’un abreuvoir attenant aux étables ; le bétail sortant, en hiver,