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LES COMÉDIENS ITALIENS.

mais les événements n’en justifièrent pas l’habileté, car Monsieur de Savoie, l’Espagnol et les Impériaux y trouvèrent tout le prétexte qu’ils souhaitaient pour se partager la maison.


Le mariage de la princesse Marie, sur la tête de laquelle semblait reposer cette grande succession, fut donc décidé. Il fallut les dispenses de Rome, car les fiancés étaient proches cousins. Le Duc régnant, leur oncle, ne se voyait plus que peu d’heures à vivre, le jour où ces dispenses arrivèrent. Il voulut que, ce jour même, le fils aîné de la Maison de Nevers, le duc de Rethel, fût déclaré prince de Mantoue et de Montferrat, et que la cérémonie du mariage fût accomplie. Ce furent de tristes noces, célébrées dans la même nuit que mourut le duc Vincent II.


L’année suivante, l’Espagnol et Monsieur de Savoie attaquaient le Montferrat. Ce fut le siège de Casai. On sait le beau rôle de la France venue au secours des Gonzague. Ce fut la levée du siège.


Il y eut un traité, comme toujours, en ces cas misérables. Il devint bientôt lettre morte. Le Roi de France et Monsieur le Cardinal qui, après le siège de la Rochelle, étaient venus en personne, avaient