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Je passerai la lune pour aller à la gloire, je foulerai aux pieds le soleil et les étoiles.

Quand je serai loin de la terre, celle vallée de larmes, alors je jetterai mes regards sur mon pays de Bretagne :

Alors je dirai : — Adieu, mon pays, adieu, à toi, monde de souffrances et à tes douloureux fardeaux ;

Adieu, pauvreté, adieu, affliction, adieu, troubles du cœur, adieu, péchés !

Je ne craindrai plus les ruses du malin esprit ; maintenant que l’heure de ma mort est passée, je ne me perdrai plus !

Mon corps, comme un vaisseau perdu, m’a conduit ici, malgré les vents et la tempête :

O trépas, tu es le portier qui m’ouvre le château contre les écueils duquel les flots ont brisé mon navire. —