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LE PARADIS.


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ARGUMENT.


Autant le cantique de l’Enfer est épouvantable, autant celui du Ciel est mystique et charmant. On l’attribue généralement à Michel le Nobletz de Kerodern, missionnaire breton, contemporain du père Maunoir. Cette opinion nous paraît soutenable, et nous l’adoptons ; mais nous ne pouvons croire qu’il ait composé la pièce telle qu’elle se lit dans les collections imprimées. Outre qu’on en trouve autant de versions différentes qu’il y en a eu d’éditions depuis le dix-septième siècle jusqu’à nos jours, ces versions écrites, qui s’accordent plus ou moins, quant au fond, avec les versions orales, en diffèrent notablement par certains détails ; elles ont perdu des strophes entières, des ornements pleins de grâce et de poésie que celles-ci offrent encore ; enfin elles ont subi, sous le rapport du langage, des altérations nombreuses. Nous n’hésitons donc pas à suivre encore les versions inédites.