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XI
LA MEUNIÈRE DE PONTARO.
( Dialecte de haute Cornouaille. )
A Bannalec il y a un beau pardon, où l’on vole les jolies filles.
Et mon moulin tourne,
Diga-diga-di,
Et mon moulin va,
Diga-diga-da.
C’est là qu’on voit les jeunes gens sur de grands chevaux enharnachés.
Avec des plumes à leurs chapeaux, pour séduire les jeunes filles.
Guillaouik le petit bossu est bien affligé ; sa jolie Fantik, il l’a perdue.
— Petit tailleur, consolez-vous, votre jolie Fantik n’est point perdue.
Elle est là-bas au moulin de Pontaro, en compagnie du jeune baron.
— Toc, toc, toc ! ô meunier, ramène-moi ma douce Fantik !
— Je n’ai vu votre douce Fanchon, qu’une seule fois, au moulin du baron,
Qu’une fois, ici près du pont, avec une petite rose sur le cœur,