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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS.
Ce qui a fait donner à cette chanson le nom d’Alikè, c’est qu’avant de la commencer, les petits pâtres, montés sur des arbres, se jettent par trois fois ce mot, d’une montagne a l’autre, en gardant leurs troupeaux. Le garçon prend le premier la parole de la sorte :
Ali ! kè! ali ! kè ! ali ! kè !
( Avis ! viens ! Avis ! viens ! Avis ! viens ! )
Et, ajoutant le nom de la jeune fille qu’il veut appeler, il lui dit :
Lè (Ecoute ! )
Si elle ne veut pas l’écouter, elle s’écrie :
N’éann ked-dè. (Je ne vais pas vraiment ! )
Si, au contraire, elle consent à l’entendre, elle répond :
Mé ia ! iè. ( Je vais ! oui ! )
Et aussitôt son jeune compagnon entonne la chanson qu’on vient de lire jusqu’à la dernière strophe, que la petite fille chante seule avec telle variante qui lui plaît.
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