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LES FLEURS DE MAI.


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ARGUMENT.


Un poétique et gracieux usage existe sur la limite de la Cornouaille et du pays de Vannes : on sème de fleurs la couche des jeunes filles qui meurent au mois de mai. Ces prémices du printemps sont regardées comme un présage d’éternel bonheur pour celles qui peuvent en jouir, et il n’est pas une jeune malade dont les vœux ne hâtent le retour de la saison des fleurs, si fleurs sont près d’éclore, ou l’instant de sa délivrance, si elles doivent bientôt se flétrir.

On chante en Cornouaille une élégie composée sur ce doux et triste sujet par deux sœurs paysannes, auteurs d’une chanson qu’on lira plus tard, les Hirondelles.