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Petit chapeau de paille tissu de fils rouges ; sur ses épaules, de longs cheveux noirs.

Ceinture de cuir avec deux pistolets espagnols à deux coups.

Ses habits sont de grosse étoffe, mais dessous il en a de dorés.

Si vous voulez me donner trois écus, je vous le ferai trouver.

— Nous ne te donnerons pas même trois sous ; des coups de sabre, c’est différent ;

Nous ne le donnerons pas même trois sous, et tu nous feras trouver Pontcalec.

— Chers dragons, au nom de Dieu, ne me faites point de mal :

Ne me faites point de mal, je vais vous mettre tout de suite sur ses traces ;

Il est là-bas, dans la salle du presbytère, à table, avec le recteur de Lignol.


III.


— Seigneur marquis, fuyez ! fuyez ! voici les dragons qui arrivent ;

Voici les dragons qui arrivent ; armures brillantes, habits rouges.

— Je ne puis croire qu’un dragon ose porter la main sur moi ;

Je ne puis croire que l’usage soit venu que les dragons portent la main sur les marquis ! —