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AZÉNOR LA PÂLE.


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ARGUMENT.


Les titres généalogiques des Kermorvan nous apprennent qu’un seigneur de cette famille, nommé Ives, épousa, en l’année 1400, une héritière de la maison de Kergroadez, appelée Azénor[1] ; mais ces titres n’entrent dans aucun détail sur cette union, et nous en ignorerions encore et le motif et les suites, si notre poésie populaire ne s’était chargée de suppléer ici, comme en maint autre cas, au silence de la chronique. D’après un barde de Cornouaille, ; Azénor, que la tradition surnomme la pâle, aimait un pauvre cadet de famille du manoir de Mezléan, qu’on destinait à l’état ecclésiastique, et elle l’aurait épousé si ses parents, qui souhaitaient une plus riche alliance, n’y avaient mis obstacle en la forçant de donner sa main à Ives de Kermorvan. On va voir si les projets qu’ils fondaient sur ce mariage se réalisèrent.


  1. Réformations de la noblesse de Bretagne, t. III, p. 68.