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III.


Salaün, lui aussi, arriva le samedi soir, selon sa coutume, au manoir de Keroulaz, monté sur son petit cheval noir.

Comme il frappait à la porte de la cour, l’héritière lui ouvrit ; l’héritière, qui sortait pour donner un morceau de pain à un pauvre.

— Petite héritière, dites-moi, où est allée la compagnie ? — Conduire les chiens à l’eau, Salaün ; allez les aider.

— Ce n’est pas pour faire boire les chiens que je suis venu à Keroulaz, mais bien pour vous faire la cour ; soyez plus gentille, héritière. —


IV.


L’héritière disait à madame sa mère, ce jour-là : — Depuis que le marquis est ici, mon cœur est brisé.

Madame ma mère, je vous en supplie, ne me donnez pas au marquis de Mesle; donnez-moi plutôt à Pennanrun, ou, si vous aimez mieux, à Salaün ;