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LA CEINTURE DE NOCES.


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ARGUMENT.


Owenn Glendour, noble gallois, qui descendait des anciens chefs bretons de la Cambrie, résolu de délivrer sa patrie du joug de l’Angleterre, avait mis son espoir dans l’appui de la France. Cet espoir, souvent conçu par ses prédécesseurs, mais toujours trompé, se réalisa enfin, grâce à l’intervention fraternelle des Bretons d’Armorique. Une assez grande flotte partit de Brest, sous les ordres de Jean de Rieuk, ou Rieux, comme les Français appelaient le maréchal de Bretagne, et alla rejoindre les Gallois, réunis au nombre de dix mille hommes, près de Kervarzin (1405).

Après divers succès qui déterminèrent l’armée anglaise a la retraite, les Bretons d’Armorique revinrent dans leur pays, se vantant d’avoir fait une campagne que, de mémoire d’homme, aucun roi de France n’avait osé faire[1]. L’anecdote qu’on va lire regarde cette expédition ; je la tiens du même paysan qui m’a chanté le Vassal de du Guesclin.

  1. Quod non attentaverant facere reges Franciae ex memoria hominum. (D. Lobineau, t. II, p. 366.)