Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 1.djvu/433

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXVI


LA BATAILLE DES TRENTE.


( Dialecte de Cornouaille. )


I.


Le mois de mars, avec ses marteaux, vient frapper à nos portes ; les bois sont courbés par la pluie tombant à torrents, et les toits craquent sous la grêle.

Mais ce ne sont pas les seuls marteaux de mars qui frappent à nos portes ; ce n’est pas la grêle seulement qui fait craquer les toits ;

Ce n’est pas seulement la grêle ; ce n’est pas la pluie tombant à torrents qui frappe ; pire que les vents et la pluie, ce sont les Anglais détestables !


II.


— Seigneur saint Kado, notre patron, donnez-nous force et courage, afin qu’aujourd’hui nous vainquions les ennemis de la Bretagne.

Si nous rêverions du combat, nous vous ferons don d’une ceinture et d’une cotte d’or, et d’une épée, et d’un manteau bleu comme le ciel ;

El tout le monde dira, en vous regardant, à seigneur saint Kado béni :