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— Donnez-moi la nouvelle mariée, que je la conduise aux miens pour la leur faire voir ;

Qu’aux miens je la conduise pour la leur faire voir ; je serai de retour dans un moment. —

On avait beau attendre la nouvelle mariée, la nouvelle mariée ne revenait pas.


III.


Comme les sonneurs[1] de la fête s’en revenaient fort avant dans la nuit,

Arriva le grand seigneur magnifiquement vêtu : — On s’est bien diverti à la fête ?

— On s’est assez diverti à la noce ; mais la nouvelle mariée est perdue.

— La nouvelle mariée est perdue ? Et seriez-vous bien aises de la voir ?

— Nous serions assez aises de la voir, s’il ne nous en arrive aucun mal. —

Ils parlaient encore, qu’ils étaient rendus au rivage,

Et emportés par une petite barque, et qu’ils avaient passé la grande mer,

Et le lac de l’Angoisse et des Ossements, et qu’ils étaient aux bouches de l’enfer.

— Voici les sonneurs de vos noces, qui sont venus vous voir.

Que donnerez-vous à ces braves gens-ci, pour être venus vous rendre visite ?

  1. On donne ce nom aux ménétriers, en Bretagne.