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Peu de pièces, avons-nous dit, sont plus populaires ; elle se chante avec de légères variantes dans les quatre dialectes bretons : je la publie d’après une version cornouaillaise, mais évidemment elle a été composée dans le dialecte de Vannes ; les moines de Saint-Gildas de Rhuys, dont Abailard était abbé, et qu’il traita comme on sait, avec un tel dédain philosophique, qu’on le chassa du pays, pourraient bien n’avoir pas été étrangers à sa composition, et s’être faits l’écho satirique des croyances populaires sur Héloïse, pour se venger de l’insolence de leur supérieur, et venger, du même coup, les Bretons insultés par lui.