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les pièces les plus importantes de cette nouvelle édition. On verra leurs noms cités à côté des noms modestes des chanteurs ; mais je n’en veux pas moins ici leur exprimer en commençant toute ma gratitude. Combien de ces excellents ecclésiastiques qui ne visitent leurs paroissiens que pour leur adoucir les peines du corps ou de l’âme, ont bien voulu les visiter en antiquaires, à ma demande, et m’aplanir la voie difficile de la confiance populaire ! Combien de nobles dames au manoir desquelles le pauvre et le malade trouvent toujours le remède ou l’aumône, ont changé souvent la chambre où elles aiment à recevoir les malheureux, et où elles avaient la bonté de les convoquer pour moi, en un véritable conservatoire rustique de poésie et de musique bretonnes ! L’industrie elle-même (et le souvenir d’une femme supérieure, que les pauvres mineurs de Poullaouen n’oublieront jamais, m’y conduit), l’industrie, par une condescendance charmante, a fait taire un moment les soufflets de ses mille fourneaux, pour me laisser prêter l’oreille aux chansons de ses ouvriers.

Enfin, tous les hommes qui s’occupent en Bretagne de recherches sur la poésie du pays m’ont permis de compléter les miennes au moyen des leurs. L’un des plus riches en chants populaires, M. de Penguern, en a mis gracieusement à ma disposition plusieurs cahiers écrits par ses ordres : M. Prosper Proux, poète breton plein d’originalité, qui compose des chansons non moins dans le génie national que celles qu’il recueille, m’en a aussi procuré quelques-unes ; M. l’abbé Henry, digne élève de le Gonidec, m’a rendu le même service, et de plus il m’a souvent éclairé de ses lumières à la révision des textes de cette troisième édition.

Les nouvelles mélodies originales, placées à la fin du