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NOTES


Ne méritait-elle pas d’être ainsi chantée, de l’être par un prêtre et par les pauvres gens de la Bretagne, celle dont la tendresse, au moment suprême, s’épuisa dans ce cri suppliant : « Mes enfants, si vous avez souvenir de ma mémoire, n’abandonnez jamais les pauvres ; secourez les affligés, les malades ; ayez compassion de la veuve et des petits orphelins ; mes chers enfants, pensez aux peines des laboureurs ; regardez le ciel plutôt que la terre, l’éternité plutôt que le temps. »

Son élégie n’avait-elle pas droit à une place parmi les chants dont elle a recueilli la fleur ?

L’auteur, l’ancien vicaire de Riec, le bon et vénérable curé d’Eskibien, M. Stanguénec, qui a prêté son cœur aux malheureux pour pleurer ma mère et la leur, me pardonnera d’avoir trahi sa reconnaissance : j’ai voulu lui prouver la mienne.