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Elle a passé doucement, comme en souriant, notre chère mère, comme si elle eût vu la porte du Paradis ouverte devant elle.

Celait la fête de Notre-Dame du Carmel, une belle fête pour mourir ! C’était le soir du vendredi, ce grand jour où mourut le Sauveur.

Cessez donc, chers pauvres, cessez de gémir ; ne pleurez pas, si vous l’aimez ; le blé était mûr, les anges l’ont coupé.

Le vieil arbre est tombé, le Maître a emporté son bien ; mais beaucoup de jeunes rejetons restent après lui très-serrés.

Les petits oiseaux pourront encore faire leurs nids sous les feuilles vertes, et chanter les louanges de Dieu qui ne laisse ni l’oiseau, ni l’homme dans le besoin.

Disons le De Profundis près de la tombe de la dame du Plessix, et qu’on écrive sur sa pierre : Ici repose la mère des pauvres.

L’auteur de cette complainte est un prêtre autrefois vicaire de la paroisse de Riec, qui aimait et aimera toujours la dame qui n’est plus.

Tant qu’il vivra il dira chaque matin un Memento pour sa vieille mère ; puisse-t-il aller la rejoindre dans le Paradis !





Tremenn e deuz prêt gnnd dousdcr, Evel c’hoarzin, hor inamm gcr; Evel m’e dife gwek-l dof Ar Barudoz il’ezhi digor. Edo gouil Muria-Gcirmcl Gouel du liuz evit mervel, Edo abaidaez ar gwener, Dcizbraz ma vaivaz ai- Zalvcr. Tavil ’ta, penrion geiz, tavit, Na oelil Uet, ma lie c’iiarit: SI ad da vedi a oa aiui ed .im elez ho di’uz lieii medet. Ar wezen goz a zo |iilet, He dra gaiid ar Mo-tr a zo et, Koulskoude mem a bbiil iaouaidi A jomm war lie Icrc’li slank-ha-slaiik An n (.’viiigou a iiellu c’iioaz iNo /ia diiidan ann deliou glaz, lia kaiia meuleudi Doue N;i loïk cvn na den dibourve. — I.e Leveromp ann De pTOfiindis Iti liez ilroii ai- GL’nkiz, ,1 iM o -kiivit war be men : A M . i;ma mamm An uiiOiilEN. Al- wri s ZO gret gand cur be!ek, lie kiire e narrez Riek, Ilag a uarn, liaga garo Da vikeii ann ilron varo. En ha ma jornino e buhez E 1 iva;o prli niintinviz El. Eur, mcnlu ’v:d be vainm goz Ma ’z ai gant hi d’ar Baradozl