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Depuis la ville de Quimperlé jusqu’à Nizon, nous pleurions ; agenouillés au bord du chemin, pendant quatre lieues nous avons pleuré.

Nous avons pleuré, en suivant la charrette qui vous a conduite à la terre ; nous avons pleuré près de votre tombe, nous pleurerons pendant toute notre vie.

Quel deuil, hélas! au manoir! Quel deuil au pays, chère dame ! Adieu, notre mère douce et bonne, pourquoi nous avez-vous quittés ? —

— Pauvres, pauvres chéris ! vos pleurs sont au-dessus de toutes les louanges ; mais il ne faut pas pleurer quand notre mère est dans le bonheur ;

Quand elle est avec la sainte Vierge, avec Jésus et les apôtres, avec le saints et les saintes, avec ses deux filles, et son époux.

Le prêtre qui était près de son lit parlait pour elle d’une voix douce :
« Saints et saintes du ciel, venez recevoir mon âme ;

« Oh ! venez , afin que je puisse pour tout de bon aimer, avec vous, Dieu notre père, dans le Paradis, pendant l’éternité. »

C’est à ces mots qu’elle a passé.





Adal ar gcr a Gemperle Bêle Nizon ni a oele, E boidig anii heiil danulinct UeJ pedeir leo lion euz goelel; Goekt bon euz da hcul ar t’Iiarr Zo bel ouz bo kas d’ann douar ; Goelet bon euz étal bo pez Goela raimp epad bor buliez. Pebez kaoD, siouaz, er mancrl Pebez kaon er vio, ilinn fier! Kenavo, bor mamni dou^ ba mad; Perag oi;’b-ba deud d’bnr c’buital? — — Peorien, pnorien geiz, bo taclou Zo dreist ann hoU meuleudiou; Koulskoude ne ket red goela Pa ’ma bor mainni ebarz ar joa. Pa’ ma gand ar Wun’bcz ^alltel, Gand Jezuz bag ann Ebeitel Gand ar Zent bag ar Seiitezed, Gand be diou veic’b, gand he fried. Ar ))eleg étal hi’ gwele Gand cur vou ’z dous a lavare: « Sent ba senti^zed euz ann ne, Deud da zigemcr va ene; Deut ’ta, ma belliun evid mad Kaioiii, gan-c-lioc’b, Doue bon TaJ,. Ef Baradoz da virvikcn. » Neuze e tcuaz da dremenn.