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LE CLERC DE ROHAN.

— Mon cher seigneur, oh ! je vous en supplie, au nom du ciel, ne me quittez pas ! —

Le seigneur, attendri, lui tendit la main,

Et il l’enleva de terre dans ses bras, et la fit asseoir devant lui ;

Il la fit asseoir sur son cheval et l’embrassa.

— Chère petite Jeanne, cesse de pleurer ; je serai de retour dans un an. —

Puis il prit son enfant de dessus les genoux de sa douce épouse.

Il le prit entre ses bras, et il le regardait avec tant d’amour !

— N’est-ce pas, mon fils, que, lorsque tu seras grand, tu viendras à la guerre avec ton père ? —

Lorsqu’il sortit de la cour, grands et petits poussaient des cris,

Petits et grands, tout le monde pleurait ; mais le clerc, lui, ne pleurait pas.


II

Le clerc perfide ainsi parlait à la jeune dame, un matin :

— Voici l’année finie, et la guerre aussi, je présume ;