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CHANTS POPULAIRES DE LA BRETAGNE.


— Sentinelle, sentinelle, dites-moi, ne voyez-vous venir aucun navire?

À ces mots, la sentinelle perfide sourit d’un air méchant :

— Je vois au loin , bien loin, un navire battu par les vents.

— Et quel pavillon, dites vite! est-il noir, est-il blanc?

— Seigneur chevalier, d’après ce que je vois, il est noir, je le jure par la rouge braise du feu! —

Quand le malheureux chevalier entendit ces paroles, il ne dit plus rien; Il détourna son visage pâle, et commença à trembler de fièvre.


IV


Or, la dame demandait aux gens de la ville en abordant :

— Qu’y a-t-il de nouveau céans, que j’entends les cloches sonner?

Un vieillard répondit à la dame, quand il l’entendit :

— Un chevalier prisonnier, que nous avions ici, est mort cette nuit. —

Il avait à peine fini de parler, que la dame montait vers la tour.

En courant, en fondant en larmes, ses cheveux blancs épars;