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BRAN.


— Bonsoir à vous, dame de ce château, voici l’anneau d’or de votre fils Bran ;

Son anneau d’or et une lettre : il faut la lire, la lire vite.

— Joueurs de harpe, cessez de jouer, j’ai un grand chagrin dans le cœur ;

Cessez vite de jouer, joueurs de harpe, mon fils est prisonnier, et je n’en savais rien!

Qu’on m’équipe un vaisseau ce soir, que je passe la mer demain.


III


Le lendemain, le seigneur Bran demandait, de son lit :

— Sentinelle, sentinelle, dites-moi, ne voyez-vous venir aucun navire?

— Seigneur chevalier, je ne vois que la grande mer et que le ciel. —

Le seigneur Bran demanda encore à la sentinelle, à midi :

— Sentinelle, sentinelle, dites-moi, ne voyez-vous venir aucun navire?

— Seigneur chevalier, je ne vois que les oiseau.x de mer qui volent. —

Le seigneur Bran demanda à la sentinelle, le soir :