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PRÉFACE.

observations aussi courtoises que fondées, m’ont conduit à modifier quelques assertions un peu exagérées de l’Introduction. J’ai voulu la mettre au niveau des progrès que la philologie et la poésie comparées ont faits depuis plusieurs années. Aller plus loin eût été courir le risque de tomber dans des hypothèses qui n’ont rien de scientifique.

Pour satisfaire un dernier vœu, j’ai complété par toutes les mélodies bretonnes originales, dont j’avais publié seulement quelques-unes, les paroles des pièces de cette collection. Si l’air ne fait pas la chanson, quoi que dise le proverbe, il a son importance et les paroles ne sont qu’une des parties de toute chanson. Selon le conseil de mon savant confrère, M. Vincent, chaque air a été écrit tel qu’il a été entendu, sans aucun changement et sans accompagnements, comme l’ont fait MM. Moriz Hartmann et Ludwig Pfau à la fin de leur traduction en vers allemands de mon recueil[1]. Les personnes qui regretteraient les accompagnements des éditions précédentes en trouveront de très-convenables à choisir, soit dans les traductions de MM. Adalbert Relier et de Seckendorff[2], soit dans celle de M. Tom Taylor, où ils admireront en même temps de beaux vers anglais calqués sur les paroles bretonnes[3].

  1. Bretonische Volsklieder. Koln, 1859.
  2. Volsklieder aus der Bretagne. Tubingue, 1841.
  3. Ballads and Songs of Bittany. London, 1865.