Page:Barzaz Breiz, huitième édition.djvu/155

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
61
MERLIN.

Que n’est-il faux mon rêve ! Que ne suis-je inconnue à tout le monde !
Dors donc, etc.
L’enfant, tout nouveau-né qu’il était, se mit à rire, en répétant :
Dors donc, etc.
— Taisez-vous, ma mère, ne pleurez pas, je ne vous causerai aucun chagrin.
Dors donc, etc.
— Mais c’est pour moi un grand crève-cœur d’entendre appeler mon père un Esprit noir.
— Dors donc, etc.
— Mon père, entre le ciel et la terre, est aussi brillant que la lune.
— Dors donc, etc.
— Mon père aime les pauvres gens, et, quand il le peut, il les aide.
— Dors donc, etc.
— Que Dieu préserve éternellement mon père de l’abîme de glace !
— Dors donc, etc.
— Mais bénie soit, au contraire, l’heure où je naquis pour faire le bien ;
— Dors donc, etc.