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CHANTS POPULAIRES DE LA BRETAGNE.

des répétitions. Les douze points qu’il enseigne sont : qu’il y a un Dieu, deux Testaments, trois grands prophètes, quatre évangélistes, cinq livres de Moïse, six cruches qu’on porta aux noces de Cana (souvenir du premier miracle de Jésus-Christ), sept sacrements, huit béatitudes, neuf chœurs d’anges, dix commandements de Dieu, onze étoiles qui apparurent à Joseph, enfin, douze apôtres.

Comme dans le breton, le disciple interroge le maître, qui, à chaque nombre nouveau, répète en sens inverse les nombres précédents, savoir : le deux et l’un après l’unité ; le trois, le deux et l’unité après le trois ; le quatre, le trois, le deux et l’unité après le quatre, et ainsi de suite jusqu’au bout, où il reprend les douze nombres sans s’arrêter, toujours en sens inverse.

Voici, du reste, le texte latin, d’après une copie que je dois à M. l’abbé Henry, et qui est plus complète que la rédaction imprimée par Guéguen :

— Dic mihi quid unus ?

— Unus est Deus
Qui regnat in cœlis[1].

— Dic mihi quid duo ?

— Duo sunt testamenta,
Unus est Deus
Qui regnat in cœlis.

— Dic mihi quid sunt tres ?
— Tres sunt patriarchæ ;
Duo testamenta ;
Unus est Deus
Qui regnat in cœlis.

— Dic mihi quid quatuor ?

— Quatuor evangelistæ ;
Tres sunt patriarchæ, etc.
Unus est Deus, etc.

— Dic mihi quid quinque ?

— Quinque libri Moysis ;
Quatuor evangelistæ, etc.
Unus est Deus, etc.

— Dic mihi quid sunt sex ?

— Sex sunt hydriæ
Positæ
In Cana Galileæ.
Quinque libri Moysis, etc.
Unus est Deus, etc.

— Dic mihi quid septem ?

— Septem sacramenta[2];

  1. Le refrain, selon Tanguy Guéguen, était Unus est Christus Qui regnat Deus.
  2. Var. de Guéguen : Septem candelabra Ante Deum lucentia.