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LES SÉRIES.


Dans sa poitrine est le dard de la flèche ; son sang coule à flots ; elle beugle, tête levée :

La trompe sonne ; feu et tonnerre ; pluie et vent ; tonnerre et feu ; rien ; plus rien ; ni aucune série !

Onze prêtres armés, etc.
Dix vaisseaux ennemis, etc.
Neuf petites mains blanches, etc.
Huit vents, etc.
Sept soleils, etc.
Six petits enfants de cire, etc.
Cinq zones terrestres, etc.
Quatre pierres à aiguiser, etc.
Trois parties dans le monde, etc.
Deux bœufs, etc.

Pas de série pour le nombre un ; la Nécessité unique, le Trépas, père de la Douleur ; rien avant, rien de plus.

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NOTES

Les Druides, on le sait, étaient les instituteurs de la jeunesse. Ils avaient, dit César, un nombre immense de disciples[1] ; l’enseignement qu’ils leur donnaient était oral et non écrit. Ils faisaient apprendre par cœur une multitude de vers sur les dieux, l’immortalité de l’âme et son passage d’un corps à un autre après la mort ; les astres et les révolutions sidérales ; le monde, la terre, et la mesure de l’un et de l’autre ; enfin toutes les choses de la nature[2]. Leurs leçons étaient traditionnelles


  1. Ad hos magnus adolescentium numerus disciplinæ causa concurrit. (De bello gallico, lib. VI.)
  2. Magmum numerum versuum… Multa de sideribus et eorum motu, de mundi ac terrarum magnitudine, de rerum natura, etc. (Ibid.)