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Les membres du Comité qui s’était formé pour fêter le jubilé de M. Auguste BARTH, se sont présentés chez lui le 22 mars 1914, jour de son quatre-vingt-unième anniversaire. Plusieurs amis personnels du Maître s’étaient joints à eux, quelques-uns venus tout exprès à Paris.

En lui offrant au nom de tous les souscripteurs les deux premiers volumes de la réédition de ses Œuvres, M. E. SENART s’est fait en termes chaleureux l’interprète des sentiments de tous.

Dans une réponse improvisée sous le coup d’une réelle émotion, M. Auguste BARTH a remercié ses confrères et amis : avec sa simplicité et sa modestie coutumières, il a tenu à reporter tout l’honneur de leur démarche sur les études indiennes qu’il a conscience d’avoir toujours servies — moins bien, dit-il, qu’il ne l’eût voulu, mais assurément du mieux qu’il a pu.

M. MEILLET a alors donné, au nom de M. Michel BRÉAL, retenu chez lui par sa santé, lecture de la lettre suivante :


Cher et honoré Confrère,

Vous ne m’avez pas laissé ignorer en quelles dispositions vous voyez approcher le jour où vos confrères de l’Institut, vos collègues et vos élèves vont enfin tâcher de vous dire les sentiments d’affection qu’ils ont pour vous.

Vous m’avez déclaré que vous voudriez que ce jour fût déjà passé.

Je ne veux pas prolonger inutilement ce qui est une sorte de