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démesurées de certains Papes, la religion chrétienne, dont le Catholicisme est le véritable héritier, est entourée d’une puissance et d’une majesté dont rien n’approche dans les annales du genre humain. C’est un édifice colossal, qu’ont élevé les mains les habiles et les plus persévérantes, qui a duré bien des siècles déjà parce qu’il est fondé sur la foi la plus sincère, et qui pourra défier, pendant bien des siècles encore, « la fuite des temps ». Comparé à toutes les autres religions, le Christianisme les domine à une hauteur incommensurable, autant que notre civilisation et nos sciences l’emportent sur la civilisation de toutes les autres races, présentes ou éteintes.

Cet éclat et cette gloire seraient peu de chose pour la raison et la philosophie, qui se plaît d’ailleurs à les constater, si la religion chrétienne n’avait encore d’autres titres infiniment plus réels et plus solides, que n’apprécie pas le vulgaire, mais dont les penseurs doivent être frappés, si ce n’est convaincus ou éblouis. Sur tous les problèmes qu’agite la Métaphysique, le Christianisme