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Ce fut vers la fin du VIIe siècle avant notre ère que na quit le Bouddha, dans la ville de Kapilavastou, capitale d’un royaume de ce nom dans l’Inde centrale (1). Son père Couddhodana, de la famille des Çâkyas, et issu de la grande race solaire des Gôtamides, était roi de la contrée. Sa mère Mâyâ Dévi était fille du roi Souprabouddha, et sa beauté était tellement extraordinaire, qu’on lui avait donné le surnom de Mâyâ ou l’illusion, parce que son corps, ainsi que le dit le Lalitavistara ( chap. III), sem blait être le produit d’une illusion ravissante. Les vertus et les talents de Mâya Dévi surpassaient encore sa beauté ; et elle réunissait les qualités les plus rares et les plus hautes de l’intelligence et de la piété. Çouddhodana était (1) Kapilavastou, lieu de naissance du Bouddha, est par cela seul la ville la plus célèbre des légendes bouddhiques. M. Kla proth a établi par des recherches, auxquelles M. E. Burnouf donne son assentiment, qu’elle devait être située sur les bords de la rivière Rohinî, l’un des affluents de la Raptî, près des mon tagnes qui séparent le Népâl du district de Gorakpour. (Foe Koue Ki, p. 199 ; Introduction à l’histoire du Bouddhisme indien, p. 143, en note ; Rgya tch’er rol pa de M. Éd. Fou caux, p. 31.) Dans la légende de Roudrayana du Divya avadâna, il est dit que « le Bouddha est né sur le flanc de l’Himavat, au « bord de la Bhaguîrathî, non loin de l’ermitage du Richi Ka " pila. » (Introd. à l’hist. du Bouddh. ind., p. 343.) Au temps de Fa Hian, c’est-à-dire à la fin du ive siècle de notre ère, Kapi lavastou était déjà en ruines (Foe Koue Ki, p. 198). Hiouen Thsang visita ces ruines vers l’an 632 de J.-C. Il donne au royaume de Kapilavastou 400 lieues de tour. Il nepeut déterminer l’étendue de la ville, mais elle devait être considérable, puisque les murs seuls de la résidence du roi avaient à peu près une lieue et demie de circonférence. ( M. Stanislas Julien, Histoire de la vie de Hiouen Thsang, p. 126.)