Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Du bouddhisme.djvu/33

Cette page n’a pas encore été corrigée
— 23 —

est, comme le dit M. E. Burnouf ( 1), une sorte de missive adressée par le roi Piyadasi aux religieux bouddhistes réunis en assemblée dans le Magadha. Le roi indique aux membres du concile les points principaux sur lesquels doivent porter leurs délibérations, l’esprit qui doit les inspirer, et les résultats qu’ils doivent poursuivre. Ce qui donne à cette inscription de Bhabra une importance toute spéciale, c’est que le nom même du bienheureux Boud dha, dont Açoka défend la croyance, s’y trouve répété à plusieurs reprises, tandis qu’il ne se rencontre pas dans les autres monuments (2).

Les conséquences si graves qui en sortent pour l’his toire du Bouddhisme et celle de l’Inde, ont été acceptées dans toute leur étendue par M. Prinsep, par M. Turnour, par M. Lassen (3), par M. E. Burnouf et par M. Albrecht Weber (4), et je crois qu’il serait bien difficile de contes ter l’autorité de pareils juges. Mais M. Wilson (5), dont le sentiment est d’un si grand poids dans ces matières, n’est pas du même avis ; et après un examen approfondi des inscriptions de Guirnar, de Dhauli et de Kapour di guiri, il ne veut reconnaître ni le roi Açoka dans Piya dasi, ni un caractère bouddhique, ce qui est plus grave, dans les exhortations morales que le monarque adresse à

Lotus de la bonne loi, p. 711. (2) Ibid. p. 724 et 725. (3) M. Ch. Lassen, Indische Alterthumskunde, p. 228 et suivantes. (4) M. Albrecht Weber, Die neuern Forschungen über das alle Indien, p. 34 ; discours lu à la Société scientifique de Berlin. (5) M. Wilson, Journal de la Société asiatique de la Grande-Bretagne, t. XII, p. 153 et 240.