Reprenez les marteaux qui brisent sur les gonds
Les lourds battans de bronze où veillent les dragons.
Et vous qui prolongez vos lignes parallèles,
Saint-Denis, Saint-Martin, grandes cités jumelles,
Venez, armez vos bras du fer des ateliers.
Tombez du Panthéon, généreux écoliers,
Quittez vos bancs ; payez par votre jeune audace
La grande inscription qu’aucun maître n’efface7 !
Montrez-vous les premiers au front des combattans,
Enfans de Guttemberg opprimés si long-temps !
Gloire à vous, jeunes gens de plaisirs et de fêtes !
Quels bravos sont sortis de nos cœurs de poëtes
Quand vous avez paru dans le poudreux chemin,
Sous les habits du luxe, un fusil à la main !
Et vous dont les accens électrisent une âme8,
Un rôle vous est dû dans ce merveilleux drame,
Artistes citoyens ! Amoncelez ici
Les sabres de Corinthe et ceux de Portici ;
Fouillez, pour soutenir notre lutte civile,
Tout, jusqu’à l’arsenal du joyeux Vaudeville.
Paris se lève en bloc ! Au signal assassin
Tout homme dans son cœur sent vibrer un tocsin ;
Éternelle infamie au lâche qui s’absente !
Parmi les cris de mort de la foule croissante,
Le bois, le plomb, le fer, les cailloux anguleux
Déchirent en sifflant les uniformes bleus9,
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